#16 Le Plongeon
Nouvelle thématique, retraçant la peur avant de se lancer puis finalement le grand saut dans l’inconnu. J’espère que cet épisode sur le plongeon vous parlera 🙂 Bonne écoute !
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J’ai peur, mais j’avance. J’ai peur de moi, mes réactions, peur de blesser et peur des autres. J’ai peur du vide et de me lancer, j’ai peur de tout ce que je n’ai jamais fait. Je l’avoue j’ai peur d’échouer autant que j’ai peur d’y arriver, alors oui effectivement, j’ai peur d’avancer. J’ai peur des critiques, j’ai peur de tomber, peur de me blesser. J’en arrive au point où j’ai peur d’avoir peur. Alors des fois je dis stop, j’arrête de penser, je me jette dans le vide, je ferme les yeux, j’arrête de respirer, j’appuie sur entrée, je passe de l’autre côté. Et là, dans cette zone où je n’ai rien pu prévoir, j’improvise, je me débrouille, je bricole des solutions, j’apprends de nouveaux moules. J’y arrive, je suis surprise. Comment ai-je fait pour ignorer aussi longtemps cet autre côté, ce côté où les choses sont possibles, imaginables, ou même simplement envisageables ? La peur revient. J’ai trop de possibilités, trop de choix, je ne sais pas vers où partir, que choisir. L’angoisse commence à reprendre le dessus. Va-t’en, je ne veux pas de toi, toi qui me brimes, me ligotes, m’empêches d’avancer. J’ai besoin de m’envoler, déployer mes ailes si longtemps enchainées. Tu ne comprends donc pas ? Il n’est plus d’heures à l’apitoiement, à la peur, ou tout autre désagrément. Il est l’heure de l’envol, du grand saut, droit devant. Et puis, oh jolie peur, ne t’en fais pas, je ne t’oublie pas. Je sais que tu es toujours là, au fond de moi, ne t’en fais pas, je te remarque, à chaque fois que tu tords mon ventre de douleur, que tu me fais réagir à n’importe quelle heure. Mais maintenant c’est le moment d’avancer, de partir à l’inconnu, de découvrir le monde, les gens, les idées saugrenues. Je pars avec dans mes valises, mes sentiments, mes envies et mes craintes, mais je pars bel et bien. Et nous verrons ce qu’il arrivera. Car avant de penser à la fin, il serait temps de penser à demain.