#18 La Richesse
Et si l’on s’interrogeait sur notre conception de la richesse ? Dans cet épisode on essaie de comprendre ce qui fait de nous des êtres riches 🙂 Bonne écoute !
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Et pour ceux qui préfèrent lire...
Comme à son habitude quand elle avait une question existentielle en tête, elle se rendait au cœur de la forêt où le vieil homme méditait. Elle s’approchait alors tout doucement pour tenter de le surprendre, sans jamais y arriver. Chaque fois, il l’entendait. Elle le rejoignit donc sur le sol de la terre mère, avec sa question qui lui brulait les lèvres. « De quoi sommes-nous riches ? » Le vieillard, jamais décontenancé à la moindre de ses questions, lui offrit un sourire avant de lui demander ce qu’elle en pensait. Elle lui répondit qu’intuitivement elle aurait dit le temps ou l’argent, car après tout, le temps c’est de l’argent et inversement. Il la regarda un instant avant de lui dire qu’effectivement la richesse pouvait se rapporter à l’argent. Trouvant cette réponse insuffisante, elle lui demanda plus de précision. Le vieil homme reprit alors. La richesse s’apparente à ce que l’on a et à la valeur que nous lui accordons. C’est vrai que dans le monde, lorsque l’on parle de richesse, c’est l’argent qui nous saute à l’esprit, comme une convention sociale partagée par tous, car nous lui donnons tous, ou presque, de la valeur. Ensuite, en y réfléchissant, les secondes, les minutes et les heures de nos vies semblent être notre plus grande fortune. Nous vivons au fil du temps, et chacun décide comment répartir le sien. Mais comme nous le disions, nous sommes riches de ce que nous avons certes, faut-il encore que nous y accordions de la valeur. Si demain l’argent n’était plus une convention partagée, nous aurions beau en avoir, cela ne ferait plus de nous des personnes riches. Nous aurions seulement des pièces d’or qui ne valent rien pour les autres. La petite fille l’interrompit. Cela voulait-il dire que la richesse n’existait que lorsque la valeur d’une chose était partagée par le plus grand nombre ? Et si elle décidait seule d’accorder de la valeur à une autre ? Serait-elle riche ? Ses questions firent plisser les yeux du vieillard de contentement. Effectivement, continua-t-il, il y a plusieurs richesses. Il y a celle admise par les autres, comme le temps, l’argent, ou l’expérience. Puis il y a celle qui nous est propre à chacun. Car, comme tu le sais, chacun se construit différemment et a donc des valeurs différentes. La petite fille le regarda avec des yeux pétillants avant de lui poser la question suivante : « Et toi, papi, de quoi es-tu riche ? » Il n’eut pas besoin d’y réfléchir longtemps, car à cette question, il avait trouvé sa réponse depuis longtemps. L’amour. L’amour de sa femme, de sa famille, de ses proches… Mais surtout, l’amour de la vie.