#11 La Mort

On traite dans cet épisode d’un sujet délicat dans nos sociétés : La Mort. Comment chacun vie celle d’un proche ? Que faire ? Que penser ? Comme toujours j’attends vos impressions 🙂 Bonne écoute !

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Et pour ceux qui préfèrent lire...

Il parait que ça ne fait pas mal. Que lorsque c’est la fin, on ne ressent rien. On s’en va, paisible. On devient un souvenir. Mais quel souvenir ? Chacun gardera un petit bout de cet être dans son cœur. Un morceau éternel. Et chacun accuse le coup différemment. Parfois, il y aura des larmes, parfois non. Dans les deux cas, il ne faudra pas se culpabiliser. C’est comme ça. L’émotion peut-être trop forte à retenir, et chacun réagit différemment, en évacuant ou en annihilant ses sentiments. Ce sont toujours des situations délicates, autant pour ceux qui souffrent de cette subite disparition que ceux qui tentent de gérer ces personnes sans avoir toutes les clefs pour le faire. On essaie de rassurer. De dire qu’il n’y a pas eu de souffrance ou de conscience de cet instant fatidique. On prend un air triste parfois involontairement, parfois par obligation. On cherche ses mots, ses phrases, l’on a des absences, l’on est sous le choc, ou pas. Nous pouvons tous aussi nous sentir vides, dénués de sentiment, un peu comme si nous nous étions mis sur pause pour éviter de souffrir. Il y a aussi cet instant bizarre où l’on est perdu quand l’autre ne sait pas où se mettre. Et puis l’on se souvient des bons et mauvais moments avec l’être parti. L’on se rappelle les fous rires, les histoires de galère, les bagarres désormais inutiles. Et puis on continue notre vie, on reprend nos habitudes avec cette impression d’être suivi par un fantôme. Cette impression, parfois si forte, qu’on a la sensation que l’être disparu est là, à côté de nous, avec un sourire bienveillant. Il arrive qu’on l’interpelle à voix haute, comme s’il nous entendait. Alors on attend sa réponse… mais rien ne vient. L’on reprend brutalement la conscience de cet instant de solitude. Souvent, c’est le moment que choisissent les larmes pour sortir. Et puis avec le temps, et l’acceptation de cette dure situation, les larmes sont remplacées par un doux sourire nostalgique à sa pensée. Mais avant d’en arriver là, et même s’il parait que ça ne fait pas mal, la douleur est pour ceux qui restent et non celui qui part.

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