#8 L’écrivain
Avec cet épisode nous interrogeons le processus créatif de l’écrivain, et peut-être de l’artiste en général, qui sait ? N’hésitez pas à commenter avec votre vision des choses ! 🙂 Bonne écoute !
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Et pour ceux qui préfèrent lire...
Plus que des mots sur le papier, ce sont des histoires qui prennent vie sous la plume de l’écrivain. Il donne à voir et à imaginer des émotions comme des actions. Il est le porte-parole d’histoires passées comme fictives, met en scène les plus beaux rêves et les plus douloureux cauchemars, prend la liberté de suivre plutôt un chemin qu’un autre. Il est libre l’artiste. Capable de comprendre toutes les émotions et de les retranscrire. Il donne à voir ce qui lui passe par la tête. Mais justement, que s’y passe-t-il vraiment dans sa tête ? Sort-il à chaque fois de nouvelles idées de son chapeau ? Est-il un magicien de créativité ? Peut-il raconter n’importe quelle histoire ? Ou est-ce l’histoire qui le choisit ? Comme s’il n’était que le réceptacle, le porte-parole d’histoires voulant être racontées et qui viendraient sonner à la porte de son imaginaire. Comme si les histoires avaient une vie propre. Et elles choisiraient quelle plume pourrait les écrire. Dans ce cas précis, l’écrivain serait-il vraiment libre ? Écrirait-il l’histoire telle qu’elle se présente à lui, ou pourrait-il choisir ce qu’il a envie d’en raconter ? Serait-il contraint d’emprunter tel ou tel chemin ? Ou peut-être que l’histoire ne lui présenterait que des personnages et un contexte général, puis à l’écrivain de se débrouiller avec ça. À lui de jouer, de créer à partir de ce contexte. Et au fil de ses écritures, il voit ses personnages évoluer, sans forcément avoir pu tout prévoir. Comme si les personnages, comme des acteurs, avaient une vie propre et prenaient des décisions. Et puis, après tout, c’est à l’auteur de s’adapter à leurs sauts d’humeur. Déjà ils sont bien aimables d’être là et de faire avancer l’histoire. Alors, sous la plume de l’écrivain, ils évoluent selon leurs envies. Et cela mettant parfois l’auteur dans des situations cocasses, voir face à des impasses. Et dans ce cas, il faut bien trouver une solution. Créer une rupture, voir changer de chapitre. C’est souvent à ce moment que le syndrome de la page blanche fait surface. Et pourtant l’écrivain a toujours ce besoin, cette envie de continuer le récit. Mais l’histoire reste muette et garde secrètes les clefs qui l’aideraient à avancer. Alors parfois il abandonne, d’autres fois c’est une nouvelle histoire qui vient frapper à la porte de son imaginaire, et tel un amant, il se jette à corps perdu dans ses bras pour décrire sa nouvelle muse.